Juste : mes colocataires ont acheté de l'herbe il n'y a pas longtemps, et depuis ils fument tous les jours. Et depuis pour moi c'est juste incroyable ce que je peux voir ! Eric était juste parti acheter des feuilles au tabac à côté de l'appart, et il s'est perdu en chemin. Ca fait quand même un an qu'il vit ici ! Mais le mieux c'était quand Fab a voulu me montrer quelque chose sur le site welovebudapest, et à la place qu'est-ce qu'il écrit ? We love Fabricio... Sur google... Je rigole tellement...

Être entourée de garçons. Pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt ? C'est tellement reposant.
Avant cette année je n'ai jamais vraiment eu d'amis garçons à part mon meilleur ami. Et puis finalement cette année on n'sait pourquoi je me suis retrouvée qu'avec des garçons presque. J'ai décidé de faire une colocation avec deux (merveilleux) mecs, qui m'ont présenté à leurs amis, et même dans ma classe je traine le plus souvent avec des garçons. Ce que j'ai du mal à comprendre c'est comment je ne me suis pas rendue compte avant que je m'entend bien mieux avec eux qu'avec elles. Ils ne se prennent jamais la tête, ils sont bien plus marrant et avec eux je ne m'ennuie jamais.
Je crois que je l'ai vraiment compris une semaine plus tôt. Ca a commencé comme un lundi soir tout à fait banal, je me suis rendue au Morissons avec mon coloc, et puis finalement on a retrouvé ses potes et je me suis retrouvée moi seule fille entourée d'une dizaine de portugais. Et bien que je sois tout le temps la seule à ne pas parler portugais, ils font toujours attention à parler anglais. Vous vous imaginez, dix portugais parlant anglais entre eux rien que pour moi ? Mais le mieux dans tout ça c'est sur la piste de danse. Je peux danser librement avec eux et ils ne tenteront jamais plus comme 99% des mecs. Et puis même les gros lourds qui veulent juste pé-cho dans ces endroits là ne viendront pas m'embêter parce que je danse déjà avec quelqu'un. Je me rappelle ce soir là, un seul a essayé de s'approcher de moi, et directement mon pote l'a repousser.
Ca fait tellement du bien de pouvoir s'amuser en toute confiance je sais pas... J'arrive pas vraiment à décrire la joie que j'ai ressentie ce soir là, mais à chaque fois c'est magique.

Est-ce que je devrais commencer à mettre des mots sur cette merveilleuse expérience que j'ai la chance de vivre en se moment ? J'ai toujours été nulle avec les mots, je ne sais pas exprimer mes sentiments... Mais j'avoue que j'ai peur, peur d'oublier un jour tout ça.
Bon, on peut toujours essayer. Par où commencer ?
Hier soir nous avons eu un entretien avec Barbara (en passant j'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi intelligent qu'elle) de l'association hongroise DemNet. Finalement je ne sais même pas quelle sorte d'association c'est. Mais pendant une heure et demi, j'étais suspendue à ses lèvres. Ma vision de la Hongrie est de plus en plus clair. Quand on vous parle d'Erasmus avant que vous ne viviez vraiment cette expérience, on te dit : "putain mais tu vas adorer, tu vas te prendre cher tous les soirs c'est la belle vie pour toi !" Mais il y a tellement plus important que ça. Tu découvres un nouveau pays, et tu découvres la vision des gens là-bas. Tu auras beau lire tous les journaux que tu veux à propos d'un pays en particulier, tu n'en connaitras jamais plus d'un dixième.
Ce que j'ai ressenti à ce moment-là c'était incroyable. Ma vision a tellement changée. J'ai appris bien plus avec elle en moins de deux heures que pendant mes deux années de DUT avant ça.
C'est tellement important de voyager. J'veux dire bien plus que du simple tourisme. Rester six mois, un an là-bas, apprendre, découvrir. Je pense qu'on revient forcément changé d'une expérience comme celle-là.
C'est merveilleux.

L'accueillante Budapest.
Je quitte cette ville trois jours et elle me manque déjà. Je me surprends dans le bus du retour à sourire béatement en voyant les enseignes qui sont devenues familières à mes yeux, le parlement illuminé, le Danube... C'est fou quand même, au bout de seulement trois semaines ici je peux presque appeler cette ville mon "chez moi".

Ca y ai je commence à flipper pour l'année prochaine. Plus mon départ approche et plus je deviens nostalgique. Et oui avant même d'avoir quitté tout le monde ils me manquent déjà.