Regarde moi, je t'ai déjà fait souffrir pendant un an avec mes conneries. Et je rêve déjà de repartir.
Tu voudrais pas plutôt venir avec moi ? Ca arrangerait tout, pour le coup.
J'ai rêvé de mon ancien petit ami. Ca faisait pas mal de temps que je n'avais pas pensé à lui. Il avait fini par ne plus me manquer. Et puis j'ai repensé à lui, et j'ai voulu le recontacter. Savoir ce qu'il fait maintenant, s'il est heureux. Est-ce qu'il fait toujours chaud chez toi ? Et est-ce que tu vois toujours Eduardo ? Et Hugo ? Qu'est-ce que tu fais maintenant ? ... Pourtant je ne sais pas si j'ai le droit de lui envoyer un message. C'est moi qui ai décidé de ne plus lui parler, la dernière fois qu'il m'a demandé des nouvelles je n'ai pas répondu à sa question. Ca ne s'est peut être pas terminé comme je le voulais. Mais le temps qu'on a passé ensemble, c'était bien non ? Presque parfait même.
Finalement j'ai passé toute ma journée à ressasser des souvenirs. En marchant dans les rues j'étais comme perdue, je ne reconnaissais pas ma ville, les gens qui marchaient à côté de moi. Tout était bizarre.
]]>En 9 mois ici, j'ai vécu avec dix personnes. Certains sont restés quelques jours, et je partage de merveilleux souvenirs avec eux. D'un s'est installé pour quatre mois et j'ai l'impression d'être resté presque une étrangère pour lui. Tout a commencé merveilleusement bien avec ces deux là. Qu'importe où je regarde dans l'appartement, je vous vois. Je revois les francesinhas, le "good morning piccolo" au rouge à lèvres sur le miroir, les chaussures trouvées, la batterie dans ta chambre, les chansons brésiliennes à fond, vous dansant sur la fenêtre, vous chantant sur le canapé, vous jouant au basket dans le salon, et tant d'autres choses... Et vous êtes partis, et ma petite Aisha est arrivée. J'avais des à priori sur ton pays, et tu avais des à priori sur l'Europe, et je crois qu'on s'est bien aidé mutuellement. En tout cas moi tu m'as énormément aidé et ouvert l'esprit. Je sais que je te revois bientôt, mais ce ne sera plus jamais pareil. Je ne t'ai connu qu'en tant que colocataire et ça m'allait très bien.
J'ai vu cet appartement dans tous les états possibles. Des fois j'ai été toute seule comme maintenant, et des fois j'avais du mal à circuler entre une trentaine de personnes dans mon salon. Il n'a jamais vraiment été rangé, mais c'est ce que j'aimais aussi. Je ne crois pas avoir envie de quitter ça. Je suis chez moi ici. Je sais que ce n'est pas parfait, mais je l'aime ce putain d'appartement. Quand je pense que mon départ est pour bientôt... Je n'arrive toujours pas à y croire. Je ne veux pas rentrer.
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